BASECAMP Hotel & ApartmentsYvette & Richard Lehner-Gaudin+ 41 27 966 28 80info@hotel-basecamp.chWhatsapp: +41 77 440 57 98

Histoires de BaseCamp

Passionnantes, intéressantes et divertissantes, c'est avec plaisir que nous partageons avec vous nos histoires, nos aventures et nos expériences. Chacune des 27 chambres de l'hôtel BaseCamp a sa propre histoire, étroitement liée à nous et à nos familles. Ici quelques anecdotes.

La vie ne tient qu'à un fil

"MATTERHORN" Chambre 50

Au début de l'été 1998, le Japonais Nobu (le nom a été changé) voulait gravir le Cervin avec moi. Nobu était sportif, agile et en pleine forme. Le ciel était bleu, le temps clair et l'ascension promettait d'être belle et sans problème.

Et il en fut ainsi, dans un premier temps.

Nous avions déjà atteint le sommet au bout de trois heures, et nous étions dans la descente direction cabane Hörnli. Dans la traversée près du "Faulen Egg", il y avait quelques passages enneigés, c'est pourquoi nous avions mis des crampons. Tout s'est bien déroulé soudain, Nobu s'est emmêlé les crampons dans les sangles. Il a trébuché ! Je le tenais à corde courte. Il est tombé la tête la première sur un pan de neige, de la face est. S'il dévalait toute la face, il me prenais avec lui, bon gré mal gré. Et cela aurait été notre dernière randonnée ensemble, 600 mètres de chute. Terminus sur le glacier Furgg. Nobu n'est pas tombé très bas, mais il menaçait de glisser toujours plus loin...

Une expédition semée d'embûches

"AMA DABLAM" Chambre 12

Notre Cervin est bien sûr unique ! Pourtant, il existe dans le monde quelques montagnes qui ressemblent à notre "Horu", et c'est ainsi que l'idée est née il y a près de 25 ans :

Au printemps 1994 a débuté l'expédition des quatres Cervins, au cours de laquelle quatorze guides de haute montagne de Zermatt ont gravit quatre des plus beaux sommets du monde en l'espace de deux ans. Chacun d'entre nous avait bien sûr déjà fait le Cervin. Mais il s'agissait maintenant de gravir trois montagnes qui ressemblent visuellement à notre obélisque : L'Alpamayo au Pérou, l'Assiniboine au Canada et l'Ama Dablam dans l'Himalaya, au Népal.

J'étais moi-même encore aspirant guide, mais j'ai obtenu le feu vert de notre chef d'expédition. Notre première destination était le Népal, l'Ama Dablam, qui culmine à 6814 m et que l'on appelle aussi le "Cervin du Népal". C'était mon premier grand voyage à l'étranger et il devait durer quatre semaines. Jamais auparavant je n'avais escaladé de montagnes sur un autre continent. Notre première étape était Katmandou, la capitale népalaise chaotique de près d'un million d'habitants, exotique et étrangère.

Thomas "Turbo" Zumtaugwald et moi partagions la même chambre, et nous avions très envie d'explorer cette ville. C‘était la veille de notre départ pour Lukla. En raison de l'insurrection maoïste, il était interdit de sortir à Katmandou, mais on ne le savait pas! Turbo et moi, nous sommes lancés dans l'aventure et en peu de temps, nous nous sommes perdus. Nous avons mangé n'importe quoi, ce qui, au Népal, peut avoir de fâcheuses conséquences, et en a bien sûr eu. L'estomac de Turbo grondait déjà lorsque nous avons repéré un tuc-tuc qui devait nous ramener à l'hôtel. Mais le conducteur du rickshaw a secoué la tête : "Couvre-feu ! Interdit !"....

Une tragédie avec une fin heureuse

"TETE BLANCHE" Chambre 25

J'associe la Tête Blanche (3724 m) à un souvenir très particulier, car sans les événements qui ont entouré cette montagne au printemps 2000, je n'aurais peut-être jamais rencontré mon mari Richard.

La Patrouille de Glacier, la plus grande course de ski de randonnée au monde, était sur le point d'avoir lieu et certains participants s'entraînaient autour de ce site. Les quatorze skieurs alpinistes, un groupe de 12 et une équipe de 2, qui participaient à cette randonnée d'entraînement se sont retrouvés ce jour-là dans une situation de détresse précaire.

Je travaillais à l'époque à la centrale de secours valaisanne à Sierre (144) et j'ai reçu un appel de l'équipe de 2. Nicola et Daniel étaient épuisés et émotionnellement à bout.

Le temps avait changé et une tempête de foehn qui faisait rage dans les environs de Tête Blanche ne leur permettait plus d'avancer et l‘on ne voyant pas à un mètre. Autour d'eux, tout était blanc : brouillard, neige et tempête. Il n'était plus possible de s'orienter. De plus, ils ne s'étaient pas préparés au mauvais temps, leur équipement et leur matériel étaient bien trop légers. Je leur ai donné l‘ordre de: "Restez sur place ! Creusez un trou où vous pourrez vous protéger du vent et du froid ! Attendez-y les secours" ! J'ai organisé une équipe de sauvetage d'Air Zermatt, qui s'est immédiatement mise en route. En raison du mauvais temps, l'hélicoptère ne pouvait toutefois vraiment pas s'approcher de l‘endroit où se trouvai de Nicola et Daniel. Les sauveteurs, composés de deux cordées de deux guides sauveteurs, ont été déposés au-dessus de la cabane de Schönbiel. Ils ont continué à pied.

Pendant tout sauvetage, j'étais à la fois en contact radio avec le guide de montagne Richard Lehner, qui était l'un des quatre sauveteurs, et en liaison avec Nicola et Daniel. C'était la première fois que je parlais à mon futur mari.

Qui aurait pu le deviner ?

Je me demande comment ces histoires vont se terminer ?
Vous le saurez pendant votre séjour chez nous au BaseCamp.

Vous trouverez le livre dans chacune de nos 27 chambres d'hôtel. Vous pouvez également vous le procurer chez nous. N'hésitez pas à nous contacter.